Discussion entre deux chiens errants

- Perro, tu te souviens de la famille qu'on a vue passer ce matin ?

- Avec les 3 petites filles ?

- Oui, celles qui nous donnaient de leur sandwich et qui n'avaient pas peur de nous caresser, malgré notre pelage tout sale...

- J'aurais bien aimé qu'elles m'adoptent ! Mes leurs parents n'étaient pas d'accord...

- Eh bien, je les ai suivis quand il sont redescendus vers la ville.

- Tu as suivi leur voiture ?

- Oui, c'était facile, ils s'arrêtaient tous les 5 mètres en disant que c'était magnifique.

- Ils s'arrêtaient pour prendre encore des photos ?

- Oui, mais pas seulement. Parfois les filles avaient mal au coeur...et elles ne voulaient pas remonter dans la voiture. Du coup, une fois, ils se sont installés sur des gros rochers, ils ont sorti les ordinateurs et ils ont dit qu'ils allaient étudier.

- Etudier quoi ?

- Je ne suis pas sûr. La mère a dit : « Arc'hantael, leçon d'histoire », le père a dit « Sixtine, un peu de SVT, Eugénie, dessine un bonhomme » et eux les parents se sont mis à lire les cours sur l'ordinateur en répétant « comme c'est intéressant ! », « c'est vraiment passionnant »...Bien sûr, pendant ce temps, les filles sont parties jouer avec moi.

- Etrange. Et qu'est-ce qu'ils ont fait ensuite ?

La suite est encore plus étonnante. Au cours d'un autre arrêt, ils se sont mis au milieu d'une grande plaine et ils se sont tous mis à crier, en levant les bras au ciel.

- Pourquoi ?

- Aucune idée. Mais ils avaient l'air très contents de crier ensemble et ça les a fait bien rire !

- Vraiment surprenant de la part d'humains...

- Mais le plus incroyable, ça a été quand ils sont mis par deux, à genoux, face à face, et qu'ils ont fait ce qu'ils ont appelés un « pushing », c'est à dire qu'ils se poussaient de toute leur force.

- Ils se disputaient ?

- Apparemment non. C'était plutôt pour montrer leur force.

- Un peu comme nous en fait...

- Oui, c'est pour cela que je serais bien parti avec eux. Mais les petites filles m'ont expliqué que là où elles vivaient, les chiens restaient presque toute la journée dans des maisons et qu'ils ne pouvaient pas courir comme nous les faisons, en toute liberté...

- Abandonner mes grands horizons, ça jamais.

En fait, ce qui serait mieux, ce serait que cette famille s'installe avec nous, dans la montagne. On jouerait à se battre, on hurlerait ensemble au coucher du soleil, on se ferait des câlins.

- Tu as raison. C'est nous qui allons les adopter !

 

Ordre chronologique inversé

28 septembre - Los Molinos, trou perdu dans les montagnes ?

Los Molinos.

 

Ca n’est franchement pas là que nous avions prévu de nous arrêter…Mais en découvrant le temps que nous mettions à parcourir la Ruta 40, version piste, et la distance qu’il nous restait à parcourir nous avons dans un premier temps abandonné l’idée de rentrer à Salta, puis laissé tomber l’envie de dormir à Cachi…

Il faut dire que nous n’avions pas réalisé qu’il fallait compter 12 heures pour faire le trajet Cafayete – Salta de ce côté-là, alors que ça avait été assez rapide hier malgré de nombreux arrêts. Et que le détour par les ruines de Quilmes ce matin ne nous a pas avancés …

 

Les ruines de Quilmes (des pierres dans une vallée de cactus) ne sont pas de mon point de vue le site le plus remarquable que nous ayons vu en Argentine. Mais avec la présentation des guides de la population Quilmes, il devient émouvant.

Le site (déjà très étendu) ne représente qu’environ 15% de ce qu’était auparavant la ville de Quilmes, fondée vers 800 après JC. A l’époque, le sol était beaucoup plus fertile (du fait de la communication avec la Mère et la nature, d’après le guide). Les maisons étaient assez grandes pour l’époque et la société assez développée, notamment en matière d’agriculture et d’astronomie. Vers 1400, l’Inca a envahi ces territoires, et a imposé sa culture tout en respectant la singularité de ce peuple (tout au moins leur identité). Le Kankan, langue des Quilmes a ainsi fait place au Quechua.
Puis, ce sont les Espagnols qui sont venus conquérir ces terres et la population Quilmes s’est alliée à d’autres peuples et villages des alentours pour résister à ce nouvel envahisseur, pendant 125 ans. Mais quand les espagnols ont vaincu, ils se sont vengés de cette résistance solide et ont notamment déporté une grande partie de la population à côté de Buenos Aires (ville de Quilmes).
Depuis les années 2000, les Quilmes ont réussi à faire valoir certains de leurs droits, notamment de propriété, mais la bataille demeure rude contre les propriétaires terriens, qui disposent de plus de moyens que les Quilmes pour conserver la propriété de ces terres…La visite des ruines du sanctuaire est donc un moyen pour eux de faire connaître leur culture et de trouver des soutiens à leur cause.

 

La route 40, que nous pensions remonter rapidement vers Cachi, afin de profiter de la fin d’après-midi sur la route 33 entre Cachi et Salta, s’est avérée très longue à parcourir. D’une part, parce qu’elle se transforme rapidement en piste, et qu’il est difficile de dépasse les 60 km/h (en pointe) , d’autre part parce que les paysages sont magnifiques ! La vallée de calchaquies ( ?) Des roches grandioses, de nouveau une Quebrada, de la Flechas, c’est à dire des rochers en pointe, des rios (à sec), des montagnes, des plaines de cactus…Nous ne savons plus où donner de la tête, alors que nous pensions que seule la fin de la route valait le détour. Comme quoi, les guides de voyage (que nous n'avons justement pas lus) ont leur intérêt ! Les voyageurs que nous avons croisés, ayant pris le bus, n’avaient pour leur part emprunté que notre itinéraire d’hier et Ariel, l’hôte de la Posta, a surtout souligné la beauté de la fin de la route, qu’est-ce que ça va donc donner !

Mais après (i) le premier Tiorfan du voyage sorti au petit-déjeuner pour Sixtine, (ii) le Guide du Routard (enfin ouvert) qui nous révèle qu’il faut encore compter 2h pour parcourir les 48km qui nous séparent de Cachi, et(iii) l’heure qui nous est nécessaire pour dégotter un téléphone qui fonctionne pour annuler notre réservation à Salta , nous décidons de garder la suite pour demain, même si l’auberge du village nous semble chère (info Routards : 80 pesos par personne, versus 50 à Cafayate…) et que nous trouvons le village assez quelconque et plutôt mort.

Maintenant, il faut que nous nous bougions pour le dîner, personne n’a très envie de cuisiner des pâtes (comme hier) ou des petits pois (seuls aliments dispos au Mercado du village) et les restaurants n’ouvrent qu’à 21h, comme souvent en Argentine ! A moins que nous nous couchions directement…

 

Finalement, nous nous décidons à bouger et là...surprise !  Tout le village semble s'être donné rendez-vous dehors ; il y a une réunion de quartier assez joyeuse dans l'école, les jeunes arpentent les rues en bandes avec chacun leur téléphone portable (si on avait su...) et au-dessus d'un brasero improvisé, un aventurier - protégé de la Pachamama (d'après le poème qu'il a affiché sur sa camionnette) - s'agite pour servir à la dizaine de personnes qui se pressent près du feu, des milanaises, saucisses ou steacks qui se révèlent à l'essai les meilleurs que nous ayons mangés en Argentine...Il fait froid mais les filles ne s'en rendent pas compte, occupées à danser près du feu sur la bamba et autres musiques "typiques" ou à caresser la meute de chiens qui comme partout en Argentine nous entoure. Finalement, Los Molenos n'est pas le trou perdu où nous pensions avoir échoué en fin d'après-midi !

 

Le métier du jour : vendeurs de brochettes sur de la bonne musique.

Jeudi 27 septembre - Cafayate vu du balcon

C’est parti pour Cafayate ! Enfin, c’est parti…Il faut d’abord déjeuner, vider la chambre, aller chercher la voiture, la charger, faire monter les filles (qui râlent parce qu’elles préféreraient louer un 4x4)…Nous finissons par partir pour de bon sur la route de Cafayate en début d’après-midi, après un déjeuner dans une auberge de type routier, super bon mais super long car nous avions pris des frites (le truc à ne pas faire quand on est pressé !)

Et là, c’est l’émerveillement.

Des roches rouges, aux mille formes, des montagnes colorées, des rios, un paysage qui change à chaque tournant… nous sommes époustouflés par ce défilé de merveilles. Nous trouvons des formes à chaque roche, photographions de tout côté ce paysage changeant et nous arrêtons voir de plus près ces roches façonnées par le temps, le vent et l’eau.

 

La gorge du diable a une nouvelle fois la faveur des grandes, parties l’escalader avec leur Papa, l’amphithéâtre résonne à merveille -mais la place est déjà prise par un joueur de flûte de pan alors nous nous contentons d’exécuter les chorés d’Eugénie-, nous escaladons "les 3 croix" et courons après Eugénie qui a le pied montagnard contrairement à sa mère...Nous finissons par nous obliger à ne plus nous arrêter car il est déjà trop tard pour aller aux ruines de Quilmes, et nous voudrions au moins profiter de la soirée à Cafayate.

Bonne idée ! la ville est très mignonne et les gens très accueillants. Nous visitons l’église, il y a une récitation de Rosaire qui s’achève et pour le début de la messe, des hommes en costume local se placent à l’entrée de l’église pour accueillir les participants. Sur la place, un clown chilien qui parle français accompagne un jeune vendeur de bracelets, belle rencontre... Nous rentrons dîner à l’auberge, rencontrons un couple de français, partis en novembre dernier dans le sens inverse du nôtre et échangeons nos impressions, tuyaux et adresses. Les filles ont un peu de mal à s’endormir car c’est l’heure où les autochtones sortent et des enfants jouent dans la rue (22h, les parents qui tiennent une boutique sortent de leur travail…)

Le lendemain, nous admirons le superbe panorama de la terrasse intégrale de l’hôtel (bien nommé « El Balcon », bonne adresse conseillée par Hélène et Pascaline, qui l’avaient également donnée à Manon et Manu) et nous nous mettons en route pour les ruines de Quilmes...

Jeudi 20 septembre - Iguazu 3, la revanche

Nous retournons à Iguazu tôt pour en profiter et arpentons les chemins balisés au milieu des chutes (et des hordes de toutistes); toujours aussi facinés - enfin, nous les adultes car les filles n'ont qu'une idée en tête : reprendre le bateau et repasser sous les chutes - .

Nous attendons le train de 16h qui conduit aux Gorges du Diable (côté argentin donc) pour profiter d'une fréquentation moindre et d'une belle lumière, d'après nos tuyaux. Grave erreur ! Un 1/4 d'h qu'ils disaient...nous pensions que c'était 1/4 d'h tout compris pour accéder aux Gorges, mais il faut ajouter au trajet en train 20 mn de marche au dessus du Rio (très chouette aussi) pour accéder aux fameuses Gorges !
Lorsque nous arrivons à l'un des plus beaux endroits qu'il nous ait été donné de voir, nous ne disposons plus que de 15 mn pour en profiter si nous ne voulons pas faire attendre le taxi qui a une course en Uruguay après nous.Grosse frustration, surtout que le train de 17h repart en avance (nous le ratons) et que celui de 17h30 part en retard. Heureusement, il y a des "paquets" de papillons pour nous faire patienter à la gare...

Notre conseil : venez très tôt voir cet endroit magique et restez le temps qu’il faut pour imprimer à tout jamais ce spectacle grandiose. Nous, nous somme bons pour revenir !

Du coup, c’est avec un chauffeur de taxi toujours aussi sympathique mais transformé en Fangio (nb ;qui est argentin) que nous rentrons sur les chapeaux de roue, retrouver la bonne ambiance de l’auberge.

 

Le métier du jour : Dieu (incomparable en matière de création)

 

Mercredi 19 septembre - Iguazu, côté argentin, sous les chutes !

Mardi 18 septembre : Iguazu côté brésilien, au-dessus des chutes

Mais…il pleut  et il fait froid ! Où sont passés le soleil et nos 38°C d’hier ?

Scandalisés par ce changement soudain de temps non anticipé (par nous), nous modifions l’heure du taxi et reprogrammons notre sortie pour l’après-midi où le temps devrait être plus clément.

 

Alors que nous nous réjouissons de nous débrouiller aussi bien en espagnol avec aussi peu d’années d’apprentissage, le taxi nous demande si c’est bien à l’aéroport que nous allons car nous semblons avoir assez peu de bagages. Ben non, en fait c’est aux chutes d’Yguazu que nous avions l’intention d’aller, puisque c’est pour les voir que nous nous sommes coltinés 18h de car la veille depuis Buenos Aires. Tant pis pour la maîtrise de l’espagnol, il nous reste encore 1 mois pour progresser.

 

Quant au portugais, pas le temps de s’y mettre ; nous ne restons qu’un après-midi au Brésil, juste le temps de faire tamponner nos passeports pour pouvoir crâner et bien sûr de voir les chutes d’Yguazu côté brésilien. En revanche, un petit peu de guarani (langue des indiens du crû) au passage , c’est le moment ou jamais : il faut écrire Yguazu qui signifie « grandes eaux » en indien guarani, plutôt qu’Iguazu , puisque le « I » signifie petit. Et petit n’est vraiment pas l’adjectif qui convient quand on découvre, émerveillés, cet ensemble de chutes ! Somptueux, époustouflant, grandiose, magnifique, précieux, beau , puissant… Chaque point de vue du chemin offre un aspect différent de ces chutes, qui, dans leur écrin de forêt tropicale, étincellent, mêlant parfois leurs lumières aux couleurs d’un arc en ciel .

 

Chacun de nous vit cette rencontre selon sa personnalité, Béa de façon extatique ; elle se verrait bien entonner des chants de louange devant toute cette splendeur, mais bon, les filles ne sont pas convaincues par cette idée… Laurent retrouve ses émois guyanais et Eugénie est également fascinée mais plutôt par les panneaux d’interdiction (elle adore interpréter les dessins) et par les chenilles. Il y a des oiseaux, des coatis (bébête à poils et au museau longs, qui viennent quémander de la nourriture), nous voyons des singes et Arc’hantael-regard-d’aigle repère un toucan !

 

Heureusement qu’il y a quantité de bébêtes d’ailleurs, car c’est le moment de la sieste pour Eugénie et elle ne voit pas du tout l’intérêt de continuer à avancer (pour une fois nous n’avions pas pris la poussette nous attendant presque à des chemins à tracer dans la jungle; il n’y a que des chemins goudronnés !)…

De chenilles en coatis en passant par les « étoiles » d’araignée  comme les appellent Eugénie et quelques points de vue exceptionnels sur les chutes, nous arrivons aux Gorges du Diable (côté brésilien = en haut des chutes) ponton construit au-dessus des chutes où l’on peut s’imaginer comme dans les films que l’on se trouve sur un radeau et qu’étant donné le au bruit assourdissant que l’on entend, on pressent qu’il va falloir trouver une idée, vite, très vite si l’on ne veut pas plonger de 25 m dans des eaux bouillonnantes

Ceux qui n’ont pas voulu mettre leur cape (plutôt moche c’est clair) sont trempés, mais la visite est terminée car le parc ferme, retour en car jusqu’à l’entrée du parc (ceux qui sont trempés ont froid – les autres aussi ! --> éviter d’aller en haut du car).

 

Nous enchaînons sur le Parc des Aves, qui nous a semblé vu de l’extérieur laisser les animaux en semi-liberté (nous ne savions pas que Aves signifiait oiseau et d’ailleurs il y a des serpents et des caymans !), c’est vrai que c’est mieux que dans un zoo, mais ça fait tout de même mal au cœur de voir tous ces oiseaux dans des volières, certes grandes, mais minuscules à côté de l’espace infini dont ils disposeraient près des chutes…Maintenant que nous sommes là, nous ne boudons pas notre plaisir de voir de si près des ibis rouge, des toucans, des papagayos (perroquets)…ils sont magnifiques et peu sauvages : lorsque nous rentrons dans les volières, ils sont à deux doigts de se poser sur nous.

 

Retour à la casa, à l’auberge de jeunesse en l’occurrence, où nous retrouvons avec plaisir une ambiance « Djeuns » (tout le monde papote, il y a de la bonne musique, quelques-uns grattouillent les classiques – Beatles et autres Clapton-, le bar sert des bières bien fraîches), avec le confort pour nous, faux jeunes, d’aller nous coucher dans une vraie chambre avec notre salle de bains privative .

15 septembre

Programme du jour : la Boca ! Ce quartier très pittoresque avec ses petites maisons aux façades multicolores dans lequel de nombreux artistes ont élu domicile correspond un peu à notre Montmartre local. Il pâtit d’une assez mauvaise réputation, par rapport aux autres quartiers de Buenos Aires, tant au niveau sécurité (quelques cas de vols à l’arraché recensés ces dernières années parmi les clients de la chambre d’hôte) qu’en terme d’attrape-nigaud touristique.
En effet, les ateliers d’artiste se déclinent en autant de petites boutiques distribuant les mêmes articles ; les rabatteurs des restaurants parlent toutes les langues de la terre pour convaincre les passants de préférer leur table et leurs danseurs de tango attitrés et les maisons sont conservées en l’état pour figurer les maisons des temps passés.

 

Néanmoins, la magie a opéré sur nous, nous avons profité pendant le déjeuner ultra copieux d’un spectacle de tango fascinant et apprécié l’atmosphère de cet endroit hors du temps. Cela nous laisse imaginer la féérie des spectacles de tango de Buenos Aires, où nous ne sommes pas encore allés, car ils sont souvent tardifs et relativement chers, mais dont nous sommes heureux d’avoir eu un aperçu avec le couple si gracieux qui évoluait dans « notre » restaurant…Cela me rappelle ma « jeunesse » et les filles trouvent là de nouvelles sources d’inspiration pour leurs chorégraphies !

 

Au retour de la Boca, l’heure n’est pas à la danse mais aux premières évaluations du CNED ! et aux premières difficultés du type enregistrer un message audio, chercher l’ordre des mots dans le dictionnaire sans dictionnaire…Enfin, les filles s’adaptent avec beaucoup de bonne volonté.

 

Le métier du jour : danseur de tango bien sûr !

14 septembre - Recoleta, la classe

 

 

 

Aujourd’hui, Recoleta nous tend les bras ! Recoleta, c’est l’Ambassade de France, les boutiques de luxe qui la bordent, les magnifiques demeures, un petit parc où se font dorer des argentins de tout âge (dont une femme assez âgée en maillot de bain, dont la vision nous a fait penser que finalement, ce n’était pas tout à fait Paris XVIème), les dog-sitters de luxe… C’est aussi ND de Pilar, magnifiquement décorée et le cimetière où les mausolées des familles riches d’Argentine sont gardés par des statues de déesses grecques, ou par un soldat…

13 septembre Tigre, on a retrouvé Boigny !

Un coup de métro, une petite heure de train et une demi-heure de bateau-bus ! Ouf ! La promenade du jour se mérite ! Nous prenons les transports en commun en appréciant notre chance de ne pas avoir à le faire tous les jours et regardons avec intérêt par la vitre du train défiler la banlieue disparate de BA, des villes vertes et très équipées (tennis,…) et des quartiers plus insalubres voire des bidonvilles. Dans le train défilent des chanteurs aveugles, des vendeurs de peignes ou de pâtisseries, tandis que les filles nous initient au jeu PiratAttack.

Terminus du train, Tigre se situe à l’embouchure du delta du Parana et représente le point de départ de promenades pour les iles, d’un parc de loisirs ou d’excursions plus sportives.

Pour nous, ce sera promenade sur l’Ile des 3 bocas, le long de canaux au bord desquels sont construites de petites maisons en bois, résidences secondaires pour la plupart semble-t-il, mais pas seulement puisque nous croisons une fillette rentrant de l’école en uniforme. Un « chien à touriste » adorable et immense , nous escorte pour le plus grand plaisir des filles, plongeant dans l’eau pour éviter ses congénères mal embouchés à son égard ou ressortant pour saluer ses copains. Les chemins ne sont pas toujours praticables en poussette, et les riverains paraissent surpris de nous voir ainsi équipés, mais la poussette est légère, puisqu’Eugénie gambade sur le chemin, à la rencontre de tous ces amis canidés et apparemment insensible au charme si varié de ces maisons colorées.

Nos pauses sur le chemin sont de courte durée, car nous sommes vite rattrapés par des hordes de moustiques qui prolifèrent dans ces canaux ombragés. L’attente du bateau de retour, plus longue que prévue, nous permet en revanche d’admirer ce delta verdoyant et ensoleillé, que surplombent ces maisons sur pilotis avec leurs pontons privés.

Les Argentins que nous croisons sont une nouvelle fois charmants et très attentionnés pour notre petite famille et cette journée de longue promenade aura été grâce à eux très agréable et très facile - notamment quand un petit pipi s'est échappé sur les bancs du bateau bondé....

11 septembre Palermo, des parcs, des chats et des canards

Aujourd’hui, nous avons testé la ballade le matin, le travail l’après-midi. Ca paraît mieux, le fait d’être de retour à la maison assez tôt est très pratique, cela permettra à Eugénie de faire sa sieste pendant que ses sœurs travaillent et à nous de trier les photos du jour et de prendre des notes toutes fraîches.

Aujourd’hui, direction Palermo, un petit tour dans le jardin botanique à la française où de nombreux étudiants viennent croquer les statues et les bosquets ,puis dans le jardin de la Roseraie, impeccablement entretenu. Il faut dire que les gardiennes veillent et que tout pied sur le gazon ou trempette d’une main dans la fontaine est immédiatement sanctionné par un coup de sifflet.

Il fait un temps superbe, nous ne résistons pas à la demande des filles de faire un tour en pédalo (mais les filles déplorent tout de même qu’on ait resisté à la demande d’achat d’un poupon avec sa tétine, d’un tour en calèche, d’une ballade en vélo et d’un cours de rollers…)

Petit arrêt pour grimper dans un arbre aux racines immenses : ça c’est de l’arbre à cabane, du vrai ! Mais les moustiques rôdent et nous repartons bien vite au soleil.

Le parc immense de 4 de Febrero offre un cadre magnifique pour de longues promenades, cela donne vraiment envie d’y revenir !

Bilan photographique : 1 202 clichés de chats « (trop mignons ! » ),457 de canards ou cygnes du jardin de la roseraie, 72 de aras /perruches, 120 du cormoran qui a suivi notre pédalo pendant toute la promenade et finalement assez peu des 2 chiens grands comme des veaux croisés dans le parc, car les filles étaient trop occupées à les caresser. Heureusement qu’il n’y avait pas de papillon, (1/2 heure de temps de pose pour Laurent…). Lorsque je m’impatiente de ces arrêts photo d’animaux même pas exotiques, on me rétorque qu’à Paris, nous n’avons jamais pris le temps de les photographier…Certes.

 

9 septembre - Puerto Madero, une promenade sur les quais

Que de choses à faire le dimanche à Buenos Aires !Pour nous ce sera jour off pour le CNED, occupés que nous sommes à flâner dans la ville.

Au programme :

- cérémonie chez les Evangélistes avec super concert participatif, les paroles étant projetées (enfin moi j'ai trouvé ça super, ainsi qu'Arc'hantael, mais les autres dormaient...) ; puis harangue du pasteur (?) qui nous a permis de nous replonger dans un bain d'espagnol  ;

- ballade sur la Defensia : la rue des brocanteurs et braderie du dimanche, un plaisir de se promener au milieu des étals multicolors et une expérience toute neuve de n'avoir rien acheté !

- déj dans un petit restau qui ne payait pas de mine, avec un serveur vraiment sympa, mais des toilettes dans lesquelles j'ai l'intuition que l'habitude bolivienne de jeter le papier dans une poubelle plutôt que dans les toilettes (qui semblent se dire inodores ? le terme paraît inapproprié...) est également de mise en Argentine...

- arrivée sur la place de Mayo et défilé de militaires avec fanfare, après qu'ils aient distribué les paroles d'un hymne San Lorenzo et accepté de poser avec toutes les personnes qui le leur demandent ;

- ballade sur les quais ensoleillés de Puerto Madero et sur le Pont de la Mujer, magnifique pont construit en 2001, dans un quartier qui abrite les plus hauts gratte-ciels de la ville ; 

- visite d'une belle frégate du début du XX ème siècle ;

- détour par un parc de Puerto Madero, le rendez-vous des amoureux et des amateurs de planches à roulette, mais aussi des retraités pour une partie de cartes ; Sixtine-oeil de lynx repère un couple de haras.

- arrêt au stand papas fritas et churropan, pour se réchauffer car le vent se lève tandis que le soleil se couche, (d'autres choisissent de danser la salsa pour se réchauffer), beaucoup d'animation dans ce quartier très prisé ;

- retour frileux à la chambre d'hôte, avec un petit stop au marché de San Telmo, où des danseurs de tango glissent langoureusement au son d'un accordéon + chant.

Début du printemps ou fin de l'hiver ?

Quelques éléments nous poussent à croire qu'il s'agit bien du début du printemps :

- article du Lonely Planet affirmant que venir en septembre, c'est bénéficier d'un climat idéal relativement frais pour une ville parfois écrasée par la chaleur et des arbres fleuris ;

- soleil de plomb à la sortie de l'aéroport et lunettes de soleil de rigueur ;

- les 3 filles sont toute la journée en T-Shirt  (OK, ça ne veut rien dire, les filles sont TOUJOURS en T-Shirt quelle que soit la température, au grand dam de leur mère)

- oiseaux faisant leur nid dans les arbres du parc de Puerto Madero ;

- amoureux sur les bancs publics ;

- monde fou en terrasse le long des quais de Puerto Madero

 

Mais d'autres signes militent plutôt en faveur de la fin de l'hiver :

- d'immenses étendues d'eau visibles de l'avion témoignent de la tombée d'une pluie torrentielle la veille de notre arrivée ;

-  les Portègnes (habitantes de BA) sont en bottes fourrées et en manteaux chics ;

-  Béa est en polaire, à défaut d'avoir des bottes fourrées et un manteau chic (OK, ça ne veut rien dire, Béa est toujours super couverte) ;

 

Au final, nous passons des moments de la journée à nous dorer au soleil en T-Shirts mais sommes bien contents de rentrer dans une maison chauffée à la fin de la journée...

 

Samedi 8 septembre - A nous l'Argentine !

 

 

 

 

Grand départ en début d'après-midi le 7 septembre. Les filles profitent de l'escale de 4h à Londres pour travailler (et les parents pour boire une bière, mais on n'a pas mis la photo...)

Arrivée à Buenos Aires vers 08h00 ce matin 8 septembre (heure locale soit 13h00 à Paris), après un long voyage de 13h, en compagnie de la troupe des Beatles, en représentation au Grand Rex de BA (c'était donc eux, la troupe de musiciens avec des chapeaux bizarres, à qui Eugénie donnait des coups de pied dans le dos...)

 

Nous arrivons à la fameuse chambre d'hôte tenue par un français pour laquelle le forum du Routard regorge de commentaires dithyrambiques. Il faut reconnaître qu'elle est sympa, cette chambre duplex encadrée par deux petits patios et que c'est confortable de bénéficier de quelques conseils en français avant de se lancer à la découverte de la capitale argentine  ...

 

Pour le premier jour, nous nous contenterons de nous installer et de repérer pour la suite les commerces avoisinants, les restaus, les bus, le métro, un parc, une église dont la messe est animée par des scouts lorsque nous y entrons (mais nous piquons du nez de façon trop visible, nous reportons au lendemain), juste de quoi réaliser que nous ne sommes plus en France, de nous rassurer sur notre niveau de compréhension de l'espagnol et de nous mettre l'eau à la bouche à l'idée de de ce que nous allons pouvoir découvrir cette semaine. 

Voici les prévisions de la semaine de notre situation actuelle

Bangkok Thailande

Météo Bangkok © meteocity.com

Et celle de notre prochaine destination.

Colombes - FRANCE

Météo Paris © meteocity.com