Croisière sur le Mékong 2

Deuxième jour :

Petite incertitude quant à l’heure de départ, mais comme nous voyons le bateau depuis la terrâââsse de notre looooodge face au Mékong, nous partons tranquillement après le petit déjeuner. C’est un peu le jeu des chaises musicales, entre ceux qui sont arrivés à 8h (en gros les Allemands) et qui repartent faire un tour ou chercher de quoi manger et ceux qui arrivent au fur et à mesure et s’installent (les derniers sont les francophones ;-) !). Nous nous serrons, certains prennent place à l’avant du bateau sur le « pont », mais de toute façon, nous sommes shorts d’au moins dix places et le bateau faisant omnibus, avec les nouveaux passagers (Laotiens) qui ne cessent pas d’arriver, nous nous débrouillons, au gré des conversations et des jeux qui s’organisent …

Le trajet est toujours aussi beau, le programme de travail des filles s’arrête plus vite que prévu, puisqu’elles commencent à papoter, à faire des jeux sur les Ipad des autres passagers, à aller faire un petit tour à l’avant du bateau… Je m’assoupis un instant à côté des filles et me réveille entourée par une dizaine de jeunes que les filles ont convaincus de jouer au Uno !

Le capitaine et sa petite famille profitent de la croisière pour faire des courses auprès des pécheurs et des marchands sur leurs barques. Ils achètent notamment un énorme poisson, de près d’un mètre, qui frétille désespérément devant les filles horrifiées. D’après mon oncle, nous sommes en pleine saison des Plaa Beuk, poissons qui vivent dans le Mékong et peuvent atteindre 3 à 4m !

 

Vers 16h30, le capitaine nous annonce que nous sommes arrivés à Luang Prabang. Mais aucune habitation en vue… Les locaux descendent, mais les touristes s’interrogent. Ca n’est certainement pas le port du Centre où nous étions censés accoster. Après avoir interrogé les conducteurs de tuk-tuk qui nous attendent en haut de la pente, nous en concluons que nous sommes à 2, non, 7, non 10, non 12km de Luang Prabang… En tout cas, le trajet coûte 20 000kips par personne, ce qui n’est pas négligeable pour un trajet au Laos. Un passager lit sur un blog que c’est un traquenard, qui permet d’apporter du business aux tuk-tuk, mais que si tous les passagers s’insurgent, le capitaine finit par conduire le bateau à bon port.

Info ou intox ? Nous lançons une mutinerie, en criant « Luang Prabang, Luang Prabang ! » et en refusant de descendre les bagages. Les passagers défilent auprès du capitaine, certains demandant poliment, d’autres exigeant qu’il reprenne la route, menaçant d’appeler la police ou d’écrire des blogs visant à décourager les voyageurs de prendre le bateau…Dans une société où sauver la face est si important, pas sûr que la méthode soit appréciée…Un début d’explication commence à être apporté par celui qui paraît être le responsable du Port (il semble que ce bateau n’ait pas l’autorisation de débarquer dans le port de Luang Prabang…), mais son interlocuteur, qui a cru entendre que le capitaine acceptait de se rendre en centre-ville lui crie « foutaises ! La preuve nous partons maintenant à Luang Prabang ! » et c’est la fin du dialogue. Pendant deux heures, nous refusons de quitter le bateau et restons groupés, malgré quelques départs (hués)…

Mais au bout du compte, la majorité des voyageurs vient chercher ses sacs, convaincus par les explications du capitaine ou las d’attendre… Nous grimpons jusqu’au bureau des tuk-tuk, pressés de rejoindre enfin la ville (et notre guest-house qui se trouve juste à côté du port du centre-ville…). Les jours suivants, nous entendrons que les bateaux ne peuvent pas toujours accoster en centre-ville par manque de fond, notamment parce que les Chinois ferment le barrage en amont pour irriguer leurs cultures en période sèche…Si c’est le cas, il pouvait le dire le Capitaine, que c’était la faute aux Chinois !

 

Voici les prévisions de la semaine de notre situation actuelle

Bangkok Thailande

Météo Bangkok © meteocity.com

Et celle de notre prochaine destination.

Colombes - FRANCE

Météo Paris © meteocity.com